Patrice Bompas laisse sa place à la nouvelle génération.

Du haut de ses 53 ans, Patrice Bompas prend une décision compliquée, mais réfléchis. Le pilote/photographe qui a longtemps vadrouiller sur les pistes du patrimoine européen prend sa retraite. C’est un tournant dans sa vie. Afin de pouvoir entièrement profiter de sa famille, le grand photographe décide de laisser sa place aux jeunes voulant se lancer dans ce domaine luxueux.

Gros plan sur sa carrière

C’est à 13 ans que Patrice Bompas se passionne pour la course automobile. Il commence le kart et y prend goût dès le départ.

Il nous livre ses premières impressions.

« J’ai commencé le kart à 13 ans sur le circuit de Laval beau soleil. Au même âge, j’ai été commissaire de piste. Un jour, j’ai vu Emmanuel Collard un champion du monde de kart junior. Ce fut une très belle rencontre, c’est aussi grâce à lui que j’ai pu accrocher à l’univers du sport automobile. »

Par la suite, Patrice Bompas a dû arrêter le pilotage par manque de budget. Le pilote/photographe a dû attendre l’âge de 30 ans pour se mettre de nouveau dans un baquet. Patrice termina sa saison en étant titré Vice-champion d’Aquitaine et champion de France de X30. Après s’être essayé au karting, Patrice s’essaya à l’auto.

Patrice Bompas nous raconte les meilleurs moments de sa carrière de pilote.

«  En auto, avec Olivier Cazenave j’ai fait Pau Ville en Legends Cars alors qu’un pilote m’a dit que je n’étais pas capable de relevé le défi , c’était une fierté pour moi de remporté ce défi, car Pau-Ville ce n’est pas un circuit ordinaire ! Je garderais en mémoire ma meilleure course en Legends Cars sur le tracé de Ledenon. J’étais avec Vincent Beltoise un pilote d’une gentillesse extraordinaire. Nous finissons cinquièmes sur quarante. En Karting, m’a première victoire en Magescq m’a marqué. Le directeur technique était un ami et il m’avait dit que je ferais jamais rien en kart, car je n’étais pas très fort. Un jour, j’avais jamais roulé sous la pluie et j’ai fini deuxième à Merignac . Le comble, c’est que j’ai appris que j’étais meilleur sous la pluie que sur le sec. »

En parallèle de sa carrière de pilote, Patrice Bompas à su marquer les visages du sport auto avec son matériel de photographe. Le jeune retraité a réalisé de nombreux clichés sur les différents circuits qui entourent l’Europe.

Il nous parle de ses meilleurs moments lorsqu’il tenait un objectif dans la main.

«  Je me rappellerai toute ma vie ma participation au 24 heures de Spa – Francorchamps. Déjà à la base, ce circuit est mythique et fabuleux. Quand j’y étais, j’étais en compagnie d’un ami cameraman très professionnel. Nous sommes partis à 6 h du matin pour montait le raidillon afin de faire des photos. C’était très dur de monter la côte avec tout le matériel que l’on avait sur nous, mais on a bien rigolé . C’était vraiment la bonne époque du sport automobile. Ce jour-là, j’ai pris un immense plaisir à prendre des photos avec cet homme formidable. Les lumières du circuit étaient dingues, ça rendait de magnifiques clichés. »

Interview

Que gardes-tu en tête de toutes ces belles années ?

« J’ai eu la chance d’avoir été pendant plus de 10 ans dans beaucoup de paddocks européens et d’avoir rencontré beaucoup de pilotes. C’était très enrichissant. J’ai fait de très belles rencontres comme Frédéric Galizzi , Romain Brandela , Romain Ianneta , Vincent Beltoise , Margaux Laffite, Julien Febreau, Estelle Villemain , Morgan Moulin Traffort , Olivier Panis. , Frank Lagorce , Muriel Beggie , mon ami Stéphane Cavoit qui a été mon mentor en terme de photographe depuis près de 7 ans. Je remercie vraiment tous ces gens-là pour leur amabilité et leur sympathie. »

Qu’est-ce qui vas te manquer le plus dans le sport auto ?

« L’adrénaline au volant va vraiment me manquer. Au niveau de la photo, c’est la photographie de l’action, j’ai été réputé pour être un photographe d’action sur crash ou sur portrait. Ce qui est bien, c’est que j’ai ressenti de différentes façons cette passion. »

 

Vas-tu retourner sur les pistes ou tire tu un trait définitif sur ce sport ?

« Non, je ne tire pas un trait définitif, je passerai voir mes amis sur les circuits de temps en temps, mais aujourd’hui j’étais un homme divorcé qui gérait deux enfants et qui a rencontré depuis 4 ans la femme de sa vie. Cette personne m’a donné du courage afin d’évoluer dans le domaine du sport auto. Son métier d’infirmière est assez prenant et on ne se voit pas beaucoup, j’ai donc décidé de profiter d’elle. »

Pourquoi termines-tu ta carrière ?

« J’arrête ma carrière, car après 30 ans de terrain en tant que pilote/photographe j’ai fait suffisamment le tour. Il est temps pour moi de trouver d’autres projets professionnels et personnels. »

Un dernier mot pour la fin ?

« Je rends hommage à tous les commissaires de piste que j’ai pu croiser, ce sont des gens extraordinaires qui font un dur labeur et qui sont formidables. Je rends également hommage à Allan Simonsen décédé des suites d’un accident aux 24 heures du Mans. »